La mésentente entre les enfants de cette famille recomposée dure depuis plus de 10 ans et les procédures en cours sont nombreuses. Pourtant, son organisation patrimoniale leur impose des prises de décisions collectives peu compatibles avec cette mauvaise communication. Quelle avenir pour ce patrimoine familial ? La séparation est-elle inéluctable ?
La mise en place d’une médiation patrimoniale entre les membres de cette fratrie permet de rétablir un échange familial constructif. Les effets bénéfiques qui en découlent, permettent d’envisager à nouveau des solutions ayant vocation à préserver le patrimoine familial.
A l’issue de cette médiation, la famille envisage un accompagnement plus régulier des médiateurs ayant un objectif préventif.
En participant aux réunions familiales, la mission du médiateur consistera à prévenir le conflit.
La mésentente entre les enfants de cette famille recomposée dure depuis plus de 10 ans et les procédures en cours sont nombreuses.
Le juge ordonne la médiation en accord avec les parties. Cette impulsion donnée par le magistrat est nécessaire à la mise en place de la médiation dans un tel contexte. La procédure judiciaire éloigne bien souvent les personnes de l’amiable, celles-ci considérant qu’une fois une telle voie choisie aucun retour n’est possible.
Pourtant, l’organisation patrimoniale de cette famille, mise en place depuis plusieurs générations, leur impose des prises de décisions collectives. Une telle organisation est exigeante : les rencontres entre les différents membres de la famille sont inévitables et nombreuses. Une bonne entente familiale semble indispensable pour la conservation de cette organisation et du patrimoine.
Confrontés, lors de ces rencontres, aux incompréhensions et aux ressentis, le blocage s’installe peu à peu. La communication directe se fait plus rare puis le doute s’installe, la confiance laissant la place à la défiance. Les intérêts se font plus individuels. Chacun se fait représenter afin de défendre ses intérêts personnels – qui ne prennent pas toujours en compte l’intérêt plus large de la famille.
Se pose alors la question de l’avenir de ce patrimoine familial : la séparation est-elle inéluctable ? Devons-nous nécessairement tout vendre quand les relations se compliquent ? Est-il alors préférable de partager le patrimoine ?
Face au conflit, au désaccord, au silence, au blocage, existe-t-il une autre issue que la voie judiciaire ? Peut-on encore espérer un échange constructif après des années de conflit ?
C’est l’expérience que nous faisons en médiation. Elle offre la possibilité à chacun de revenir un temps sur l’origine du blocage en étant écouté de tous. Ce temps d’échange familial, rendu possible par la présence du médiateur, permettra à chacun de pouvoir exprimer son point de vue. Un nouvel équilibre se dessine, chacun retrouve une place, bien conscient qu’un accord nécessitera une approbation de tous.
Cette nouvelle démarche collective et ses effets bénéfiques qui en découlent, permettent d’envisager des solutions ayant vocation à préserver le patrimoine familial.
A l’issue de cette médiation, la famille mesure le chemin parcouru en médiation. La fin de la médiation judiciaire est l’occasion pour chacun de constater que le cadre proposé en médiation a permis un travail en commun jusqu’à là impossible. Est alors envisagé un accompagnement plus régulier par les médiateurs. L’objectif de cette intervention est désormais préventif.
En participant aux réunions familiales, la mission du médiateur consiste à prévenir le conflit. Les médiateurs présents lors des assemblées générales des sociétés orchestrent les échanges en préservant la bonne écoute mais aussi en levant les éventuels malentendus ou incompréhensions dès leur naissance.
L’effort qu’aura nécessité cette discussion en médiation n’en valait-il pas la peine ? La médiation leur a permis de constater que ces sociétés familiales pouvaient survivre au conflit grâce à l’intervention du médiateur.